Quelqu’un
a dit qu’il n’y a pas assez de français dans ce blog. On va tout de suite
remédier, mais sans se faire relire, donc attention aux italianismes !
Elles, le film de Malgorzata Szumowska sorti en
France le 1er février, n’a pas collectionné des bonnes
critiques. On s’attendait à toute autre chose donc, comme d’habitude, on a
fait le procès au résultat imaginé et non pas au produit réel. Par contre, si
on le regarde la tête vide de fausses attentes, Elles ne nous laisse pas
trop déçus. Il n’est pas un film féministe, mais plutôt un film qui parle de
femmes, il n’est pas non plus une enquête sur les étudiantes prostituées, mais
un œil ouvert sur des vies et des métiers. Bref, la réalisatrice n’a pas voulu
tourner un documentaire sur la prostitution estudiantine, mais une pellicule
sur la frustration féminine. Elles
nous met devant la frustration d’être femmes dans un monde où on a pas le droit
de l’être sans compromis et sans masques, puisque on nous demande (impose?) de
jouer les mères ou bien les putes. « Quel est le pire dans tout ça? » « C'est de mentir, mentir tout le temps » répond la jeune prostituée à
la dernière question de la journaliste. Le pire dans toute condition est donc
le mensonge.
L’affiche reflète le poids différent des rôles : une
grande Juliette au centre et à côté d'elle deux jeunes filles qui ne sont pas
mal caractèrisées, mais qui restent "encadrées" dans leur
espace.
C’était presque inévitable : Binoche prend toute la
place. Noircie et alourdie par la vie de la mère de famille bourgeoise, elle
est absolument parfaite et parfaitement défaite.
Se montrer comme un wreck : il faut le faire !
Et puis, rarité absolue, on voit une scène de
masturbation féminine qui n’a pas le but de séduire et d’exciter. Est-ce qu'il y en a
d’autres ailleurs ?
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